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REVUE DE PSYCHIATRIE

Le cannabis favorise le risque de décompensation psychotique

vendredi 31 décembre 2004.

Sur 2437 jeunes participants agés de 14 à 24 ans, avec ou sans prédisposition psychotique, l’étude menée par cette équipe mixte sous la direction de C. Henquet, montre qu’après ajustement pour des variables comme l’âge, le sexe, le statut socio-économique, le cadre de vie urbain, les traumatismes infantiles et une prédispostion à la psychose au début du protocole, et l’usage d’autres type de toxiques comme l’alcool, le tabac, la prise de cannabis au début de l’étude a constitué un facteur de risque de développer des symptômes psychotiques 4 ans plus tard.
L’effet du cannabis était plus important chez les participants présentant déjà au départ une prédisposition psychotique. Le risque dans le groupe de personnes prédisposées était significativement plus grand que dans le groupe de participants sans prédisposition psychotique. Il y a avait une relation dose-réponse avec l’augmentation de la fréquence de l’utilisation de cannabis. Par contre la prédisposition à la psychose ne permettait pas de présager de l’usage éventuel de cannabis 4 ans plus tard.
Les auteurs de conclure sans que ce constat final soit au demeurant très étonnant, que l’usage du cannabis augmente modérément le risque de développement de symptômes psychotiques chez les jeunes dans l’ensemble, mais a un effet plus important et dommageable chez ceux qui ont des prédispositions psychotiques.

Hubert Denis
Henquet C et al.BMJ 2005 ;330:11



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