Le syndrome de mort subite du nourrisson (SMSN) ou sudden infant death syndrome (SIDS) est la plus fréquente des morts post-natales avant l’âge d’un an. Il survient sans cause apparente dans l’histoire de l’enfant, et demeure inexpliqué par l’autopsie. Diverses théories ont été évoquées, intégrant des modèles étiologiques multifactoriels, qui admettent comme facteurs de risques majeurs : la position couchée sur le ventre, de mauvaises conditions socio-économiques, un des parents fumeurs, et la prématurité. En Grande-Bretagne l’incidence du SMSN a chuté depuis une campagne de prévention entamée en 1992, et s’est stabilisée autour de 0,56 pour 1000 naissances en 1998. (En France les études épidémiologiques de 1990 l’ont située à 2 pour 1000). Depuis cette campagne, des facteurs de risques relatifs ont été mis en évidence, comme le statut de parent célibataire, l’origine ethnique, le début de soins prénataux dans le troisième trimestre, ainsi que des troubles psychiatriques.
Douze à treize pour cent de cas de dépression du post-partum
Au sein des troubles psychiatriques, il faut noter que la dépression du post-partum est retrouvée dans 12 à 13 % des cas chez les mères de ces enfants. Deux études prospectives ont mis en lumière cette association. Mais il est difficile pour le moment de dire si la dépression maternelle a un rôle causal, dans la mesure où les données sont assez peu importantes quantitativement, et que la méthodologie par auto-questionnaire comme instrument d’évaluation de la dépression reste sujette à caution. On sait que la dépression du post-partum s’accompagne de défaillances de l’interaction mère-enfant. Il semble également que les enfants morts de ce syndrome avaient dans les jours précédents des symptômes qui n’avaient pas suffi à attirer l’attention de leur mère. Certains auteurs se sont aussi risqués à avancer que l’enfant à risque de SMSN pouvait être moins mur sur le plan physiologique et en conséquence induire une dépression chez la mère... Cette idée est basée sur le fait que la dépression du post-partum est associée à des enfants irritables.
Schizophrènie, homicides et toxico-tabagisme sont également évoqués
Par ailleurs, selon des données danoises il semble que le risque relatif soit de 5 pour une mère schizophrène d’avoir un enfant avec SMSN. Le score Apgar de ces enfants à la naissance est aussi souvent plus faible, et certaines travaux, en 1975 et en 1984, avaient déjà révélé que les mères schizophrènes avaient une plus forte incidence de morts néonatales et d’enfants mort-nés. L’hypothèse de l’homicide est aussi évoquée. On ignore la part non accidentelle des SMSN. Il semble que le risque soit accru chez les enfants qui ont une mère anxio-dépressive, avec des troubles de personnalité et un jeune âge. L’abus de substances a aussi été rapporté. Des facteurs comme le tabagisme, un traitement psychopharmacologique et des facteurs de risque du côté du père doivent être davantage examinés.
Optimiser la surveillance conjointe des sujets à risque
Selon L. M. Howard et S. Hannam, les données actuelles sur le SMSN sont finalement éparpillées et limitées, et ne permettent pas de rendre compte de la complexité étiologique de ce syndrome qui semble composer un groupe de assez hétérogène. Pour une partie des SMSN seulement, il apparaît que les facteurs comportementaux et psychologiques des parents doivent être pris en compte de manière privilégiée. Psychiatres, pédiatres et généralistes doivent offrir leur soutien et leurs compétences aux mère psychologiquement fragiles. Quoi qu’il en soit, les mères souffrant de troubles psychiques devraient prioritairement pouvoir bénéficier d’un soutien adapté (les encourager à ne pas fumer pendant la grossesse ou réduire l’exposition au tabagisme de leur enfant, ou savoir qu’il est recommandé de mettre l’enfant sur le dos) dans une démarche de prévention. On ne sait quelles interventions techniques seraient les plus adéquates pour prendre en charge les enfants atteints du SMSN, afin de réduire la mortalité.
Lydie Fraisse 08/03
Arretez de dire n’importe quoi
Je n’ai pas fait de dépression : j’adorais mon enfant on était en symbiose totale. Je n’ai jamais fumé ni bu avant pendant et après la grossesse. Je n’ai pas de problèmes psychiatriques majeurs comme schizophrénie etc... Je vois des parents qui battent leurs enfants qui se plaignent, mon enfant était merveilleux, tout le monde le trouvait beau et gentil, j’avais peur que ça me porte la poisse. Je voyais plein de choses pour lui. Tout s’est arrêté brutalement il venait juste d’avoir 19 mois. Arretez de culpabiliser les parents ,de chercher des raisons iirrationnelles :c’est une insulte pour les parents qui ont à vivre ce calvaire. Un peu de respect pour nous ; Merci
© 2000 - 2024 Psythère - Tous droits réservés