PSYTHERE  -  Entrée 

REVUE DE PSYCHIATRIE

L’aripiprazole efficace dans la schizophrénie et les troubles schizoaffectifs

lundi 22 septembre 2003.


L’aripiprazole est un agoniste partiel des récepteurs dopaminergiques D2 et a une action agoniste partielle sur les récepteurs sérotoninergiques 5HT1A et antagoniste sur les récepteurs sérotoninergiques 5HT2A. En augmentant l’activité de la dopamine dans les régions hypodopaminergiques tout en diminuant cette activité dans les aires hyperdopaminergiques cérébrales, l’aripiprazole pourrait avoir une action antipsychotique sans les effets secondaires usuels des neuroleptiques classiques.
Cette étude menée en double aveugle pendant quatre semaines, a donc concerné 404 patients avec un diagnostic de schizophrénie ou de trouble schizoaffectif en leur administrant de 20 ou 30 mg/jour d’aripiprazole, 6 mg/jour de rispéridone, ou du placebo. L’évaluation a été faite à l’aide de la PANSS (Positive and Negative Syndrome Scale) et de la CGI (Clinical Global Impressions scale) au début et à la fin de chaque semaine tout au long de la durée de l’étude. Les résultats montrent que l’aripiprazole comme la rispéridone ont eu une efficacité supérieure au placebo à la PANSS et à la CGI. Ces deux molécules ont eu des scores positifs et totaux à la PANSS dès la fin de la première semaine, et l’aripiprazole a donné des scores supérieurs à l’échelle négative de la PANSS. Les traitements ont été semblables au niveau des effets secondaires. Cependant on a remarqué un plus fort taux d’incidence de réactions dystoniques aigues avec la rispéridone. Le taux de prolactine a été légèrement abaissé avec l’aripiprazole, contrairement à la rispéridone où le taux a été augmenté. Au bout des quatre semaines de traitement, la prise de poids a été notable pour la rispéridone et l’aripiprazole. Il n’y a pas eu d’augmentation de l’intervalle QT.
SG. Potkin et al. de conclure que l’aripiprazole est un traitement efficace et sans effet secondaire génant pour la schizophrénie et les troubles schizoaffectifs. Son efficacité est marquée tant sur les symptômes positifs que sur les symptômes négatifs. Cette molécule représente la première molècule qui est un antagoniste des récepteurs non D2 qui a des effets antipsychotiques.

Antonio Delmas

Potkin SG et al. Arch Gen Psychiatry 2003 ;60:681-90.



Forum de la brève

RETOUR

MediaMed