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REVUE DE PSYCHIATRIE

Dyskinésies spontanées chez les parents du premier degré de patients atteints de schizophrénie chronique et jamais traités

mardi 9 septembre 2003.

Cette étude anglo-indienne s’appuie sur l’hypothèse qu’il existe un sous-groupe de schizophrénie, nommément un type de schizophrénie avec des dyskinésies et une pathologie du striatum.
Dans ce travail, les auteurs ont donc voulu évaluer la prévalence des mouvements anormaux chez les parents du premier degré de personnes schizophrènes qui avaient ou non eux-mêmes des mouvements anormaux. Ils ont ainsi considéré d’une part un groupe de 70 personnes, du sud de l’Inde, formé de schizophrènes jamais traités et évoluant de manière chronique, et d’autre part un groupe formé de leurs parents du premier degré (n=181). Tous ont été examinés pour savoir s’ils avaient des dyskinésies en utilisant l’AIMS (Abnormal Involuntary Movements Scale), ou un parkinsonnisme à l’aide de l’échelle de Simpson et Angus. Il est apparu que sur 181 parents du premier degré, 25 soit 14 % d’entre eux avaient des mouvements dyskinétiques sur au moins une zone corporelle et 6, soit 3 % d’entre eux un parkinsonnisme.
Les frères et sœurs des patients schizophrènes avec dyskinésies, comparés à ceux qui n’avaient pas de dyskinésies, avaient un score AIMS plus élevé et davantage de mouvements dyskinétiques dans au moins une zone corporelle (5/15 vs 3/34, p = 0,04). Il n’y avait pas de différences dans ces groupes par rapport au parkinsonisme. Les auteurs de conclure que contrairement au parkinsonnisme, les dyskinésies sont davantages communes chez les frères et sœurs des personnes schizophrènes qui ont eux même le même type de trouble du mouvement.

Antonio Delmas

McCreadie R, et al. B J Psychiatry 2003 ;183:45-9.



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