Selon l’Observatoire des habitudes alimentaires et
du poids, les femmes dépressives auraient tendance à grossir
alors que les femmes grandes lectrices seraient moins sujettes à
l’obésité. En France, l’obésité affecte une personne
sur dix, taux relativement bas par rapport à la moyenne de la population
mondiale (une personne sur six) mais son incidence est croissante depuis
1997. La région du Pas-de-Calais étant la plus affectée
par la mortalité liée aux maladies cardiovasculaires, l’étude
coordonnée par le Dr Jean-Michel Borys depuis dix ans a concerné
6 666 habitants de deux communes du Pas-de-Calais (Fleurbaix et Laventie).
Il apparaît que la dépression est responsable de surpoids chez
les femmes mais pas chez les hommes, qui étant davantage dépendants
du tabac courent à ce titre moins de risque. Il est manifeste
également que près de 25 % des femmes atteintes de surpoids
sont déprimées contre 14 % des femmes au poids adapté.
Cet écart n’apparaît pas chez les hommes. Les femmes atteintes
d’obésité seraient, selon l’équipe de JM Borys, d’un
niveau socio-culturel plus bas, et les femmes peu adeptes de la lecture seraient
plus à même de développer une obésité.
L’obésité dans certaines familles seraient lié à
une partie du gène de l’insuline, qui stimulerait davantage chez certaines
personnes le transport de glucose dans le muscle et le tissu adipeux. Les
résultats de cette recherche ont été présentés
au dernier congrès mondial sur l’obésité de Sao-Paulo
(Brésil) en aôut 2002.
Antonio Delmas 29 août 2002
source AFP