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Somnambulisme de l'adulte Ethnomédecine
Etiologie génétique ? Afrique et médecine traditionnelle

Somnambulisme de l'adulte
Etiologie génétique ?

Le somnambulisme de l'adulte différerait de celui de l'enfant et pourrait avoir une composante génétique, selon les recherches présentées durant le 54e congrès de l'American Academy of Neurology à Denver, EU, du 13 au 20 avril 2002. En effet, le somnambulisme des adultes a été mis en relation avec des éléments du système HLA. Ce travail a concerné 74 patients examinés sur trente ans à l'hôpital universitaire de Berne (Suisse) et diagnostiqués somnambules. Des examens génétiques, analysant le système HLA, ont été effectués sur 16 patients et 50 % avaient une susceptibilité HLA DQB1*05, comparés aux 24 % de sujets témoins également testés. Le somnambulisme adulte semble associé à des activités dangereuses potentielles. Dans cette étude, 32 % des patients ont relaté des incidents violents survenus en phase de somnambulisme, et 19 % ont rapporté des blessures. Le somnambulisme adulte aurait des points communs avec le trouble du comportement du sommeil REM, sommeil où existe habituellement une paralysie physiologique qui empêche le sujet d'agir pendant ses rêves. Chez les patients affectés par ce trouble du sommeil, cette paralysie ne se produit pas normalement. Dans cette étude, 25 % des patients somnambules avaient une activité musculaire augmentée durant la phase de sommeil REM. Le somnambulisme est survenu dès l'enfance pour 58 % des patients. Pour 24 % d'entre eux, d'autres membres de la famille étaient aussi somnambules. Beaucoup de somnambules avaient d'autres troubles : 33 % avaient des problèmes psychiques avérés et 7 % présentaient des troubles liés à l'alcool. Parmi les 53 patients évalués, 11 avaient des apnées du sommeil. Il semble que le traitement de ces troubles parallèles pourrait aussi avoir des retombées positives ou résoudre le somnambulisme. Encore serait-il utile d'en savoir les raisons…

Lydie Fraisse 05/02

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Ethnomédecine
Afrique et médecine traditionnelle

Menée dans le sud-est de la Tanzanie, auprès de différents groupes ethniques, par W. Bruchhausen, chercheur en éthnomedecine de l'Université de Bonn, cette recherche a été centrée sur les raisons et les circonstances conduisant les personnes à recourir à un guérisseur traditionnel ou à un médecin. Particulièrement pour les troubles psychiques et cérébraux - les convulsions, les étourdissements et la folie -, il ressort que les personnes se tournent davantage vers les guérisseurs traditionnels. Pour les pathologies nécessitant des interventions urgentes (complications obstétricales par exemple), les patients vont à l'hôpital partout où cela est possible. S'il y a une distinction plutôt claire entre médecine traditionnelle et moderne elle tend par certains aspects à s'effacer dans les apparences prises par la médecine traditionnelle, recourant elle aussi parfois à une certaine technicisation. En effet, depuis les années 1930, les guérisseurs traditionnels ont élaboré leur propres pratiques et fondé leurs petits hôpitaux privés ; ils ont élaboré des médicaments fabriqués à partir de leurs stocks de plantes médicinales, et dont les substances intéressent de plus en plus les chercheurs qui reconnaissent leurs actions pharmacologiques et testent depuis plusieurs années leurs effets. Sur le fond, beaucoup d'africains voient dans la négligence de la dimension sociale et " spirituelle " le plus grand handicap de la médecine européenne. Parce que les patients sentent fréquemment que seuls leurs symptômes et les effets du mal sont pris en compte, et non les causes réelles ; d'autres experts sont alors consultés. Les causes réelles identifiées étant souvent alors un sorcier ou les esprits des ancêtres en colère. Si cette recherche cantonnée au registre épidémiologique, confirme une réalité bien connue des chercheurs dans ce domaine, elle évacue totalement la question de l'efficacité propre et tout aussi reconnue des thérapies dites traditionnelles. Il est vrai que tel n'était pas l'objet de recherche de W. Bruchhausen. Mais doit-on penser que les Africains recourent à ces thérapies uniquement de manière - négative ? Et qu'ils répondent étrangement à la question du sens en repérant des causes purement " imaginaires " pour les occidentaux ? N'y a-t-il pas à prendre en compte, ne serait-ce qu'en passant, un choix positif, qui permettrait de dissiper quelque malentendu ?

Lydie Fraisse 05/02

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