MEDIATION
SPORTIVE CHEZ LES PERSONNES AGEES
L'hôpital Henri Guérin a la particularité de disposer d'un service des sports constitué par un personnel qualifié (un infirmier titulaire du brevet d'état "Sport Adapté" ou ayant effectué des formations spécifiques et un éducateur sportif option "sport adapté"). A ce jour, quatre types d'activités y sont proposées.
Le service des sports,
au travers des activités thérapeutiques physiques et sportives
(ATPS), prend en charge toute la population de l'hôpital, sans exception.
Les domaines de travail Pour les personnes âgées, le mot "sport" s'entend comme activité physique adaptée et une rééducation corporelle. Mais les activités physiques doivent, aussi et surtout, servir à préserver, maintenir, évaluer et développer un potentiel physique afin de favoriser l'autonomie du patient. On reconnaît de nombreuses vertus aux activités physiques chez la personne âgée. Au niveau corporel
Au niveau psychologique
Il est clair que, excepté certaines contre-indications médicales précises et spécifiques, les activités physiques adaptées sont tout à fait compatibles et même souhaitables avec la prise en charge médicale de la personne âgée. Nous travaillons essentiellement selon trois axes. Le premier axe est un travail principalement corporel faisant appel à
En fait, nous faisons appel à la maîtrise du corps par rapport à autrui, aux objets, à soi-même et à l'espace. Exemple de séance :
Le second axe est
celui des facultés mentales. Elles s'altèrent avec l'âge
et les différentes pathologies. Nous faisons appel aux différentes
mémoires (visuelle, auditive, immédiate). Mais nous essayons
également de capter l'attention, de développer la capacité
de concentration et le sens de l'observation.
Un troisième
axe essentiel est la communication soignant/soigné ou patient/patient.
Avec les personnes âgées, le support ludique est de loin le
plus intéressant. En effet la personne âgée ne joue plus
ou très peu. Pourtant jouer, libère des énergies
inutilisées et suscite un plaisir indubitable qui entraîne le
plus souvent un contact verbalisé ou non. Le jeu est un excellent
support tant au niveau physique que psychique. Il doit avoir des règles
simples compréhensibles pour tous. Les relations avec les différentes unités Hormis le savoir-faire du service des sports, il est primordial de développer le faire savoir. Longtemps, certaines équipes ont travaillé isolement. Aujourd'hui il est temps que cet ensemble d'actions se synergise et que chacun prenne en compte l'avant et l'après de son action. Depuis plusieurs années, un travail de recherche dans cette direction est effectué au service des sports (notamment avec l'élaboration de règles de conduite ou de protocoles de sécurité pour les activités de pleine nature). Cette démarche, certes naissante, a dépassé le stade de la conception et se situe aujourd'hui au niveau de la mise en place ou de l'évaluation. Cette mise en place n'est pas toujours aussi rapide que le souhaiteraient les acteurs, car elle vient souvent bouleverser des habitudes, mais elle apparaît obligatoire car elle s'inscrit dans une démarche qualitative et dans un processus d'accréditation. A ce jour sept documents types ont été mis au point et sont, pour certains, déjà utilisés depuis plus d'un an. Certaines fiches sont très simples comme
Tous ces documents ont été élaborés par le service des sports. Mais le plus important est le guide d'évaluation individuelle conçu en collaboration avec d'autres services de sports d'hôpitaux spécialisés de la région Paca sous l'égide de l'association "Sport en Tête". Ce guide est une aide non négligeable sur la manière de rédiger des observations et d'utiliser un vocabulaire plus ciblé. Ces documents sont en cours d'évaluation et sont destinés à évoluer. Ils nous permettront d'améliorer le passage des informations entre les services, en particulier pour les services des personnes âgées. En effet certains de ces patients présentent de grandes difficultés pour communiquer verbalement. De plus les services de gérontopsy ont souvent des demandes spécifiques (notamment : travail de l'équilibre, de l'orientation, de la mémorisation...). Pour le devenir de ces activités et surtout pour que les différents acteurs de soins puissent exploiter au mieux le travail du service des sports, il est nécessaire, au delà des supports papier précités, de développer les actions communes. Notamment en privilégiant la notion de référent (par rapport au patient et/ou par rapport à l'activité). Ceci permettra certainement une meilleure implication de l'équipe dans l'activité. (Voir emploi jeune, option auxiliaire de vie aux Ortolans). Mais aussi en organisant régulièrement des réunions de synthèse, ouvertes au service des sports (ce qui est déjà effectif bien que de manière ponctuelle), mais également à des intervenants qui voient les patients hors du cadre de l'unité de soins. De plus, notre service à peut-être tout intérêt à envisager une démarche de formation, afin que puissent être reprises, voire optimisées, des activités physiques et sportives adaptées au sein des unités, de la même manière que l'art thérapie, très bien développée dans notre établissement où des stages sensibilisent les soignants.
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