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Société Antidépresseurs et grossesse
Ruptures familiales et dépression Exposition fœtale moindre avec la sertraline

Société
Ruptures familiales et risque de dépression à l’âge adulte

L’équipe de Gilman et al. a voulu savoir si les ruptures intrafamiliales d’une part et un niveau économique faible dans l’enfance d’autre part, pouvaient avoir une incidence sur les déclenchements de dépression majeure à l’âge adulte. A partir de 1104 enfants de mères inscrites durant leurs grossesse au programme Providence, des évaluations portant sur les perturbations familiales ainsi que sur le statut socioéconomique, ont été réalisées avant la naissance de ces enfants et à l’âge de sept ans. Les auteurs ont eu recours ensuite à des entretiens diagnostiques structurés pour évaluer chez les sujets devenus adultes les épisodes dépressifs majeurs éventuels survenus entre 18 et 39 ans. Une analyse des données a été utilisée pour identifier les facteurs de risques présents dans l’enfance susceptibles de jouer un rôle dans le déclenchement de la dépression à l’âge adulte. Selon les résultats, il semble que le divorce parental dans la première enfance ait été associé à un risque de dépression plus élevé chez les sujets, et cela que les mères soient remariées ou non. Ces effets ont été plus prononcés quand le conflit parental était plus important. En outre, un bas niveau socio-économique dans la prime enfance a été un risque prédictif élevé de dépression, quelque soit le niveau socio-économique atteint à l’âge adulte.
Selon les auteurs, cette étude montre donc que les ruptures familiales et le bas niveau socioéconomique dans la première enfance accroissent le risque de développer une dépression majeure à long terme. Réduire les inconvénients dans l’enfance de ce type de situations peut être une stratégie de prévention primaire de la dépression.

Antonio Delmas 05/03
Gilman SE, et al. Am J Psychiatry 2003;160:939-46.


Antidépresseurs et grossesse
Exposition fœtale moindre avec la sertraline

Antipsychotiques et prises de poids - DR - PsythèreL’étude menée par Hendrick et al. a tenté de préciser le transfert placentaire des antidépresseurs et de leurs métabolites. Elle a concerné 38 femmes enceintes prenant du citalopram, de la fluoxétine, de la paroxétine, ou de la sertraline. On a recueilli des échantillons de sang maternel et de cordon ombilical pour mesurer les taux respectifs de concentrations d’antidépresseurs et de leurs métabolites. Celles-ci ont été détectables dans 86,8 % des échantillons de sang ombilical. Les concentrations moyennes sang ombilical/serum maternel ont été notées de de 0,29 à 0,89. Les taux les plus bas ont concerné la sertraline et la paroxétine ; les plus hauts ont été  ceux du citalopram et de la fluoxétine. Les doses maternelles de sertaline et de fluoxétine sont apparues corrélées aux concentrations ombilicales pour ces traitements. On peut conclure selon les auteurs que les concentrations d’antidépresseur au niveau du codron ombilical ont été plus basses que les concentrations maternelles correspondantes. Les doses maternelles étaient prédictives du taux de concentration ombilical pour la sertraline et la fluoxétine. Il semble qu’une exposition fœtale à la sertraline soit moindre, car les ratios de concentration cordon ombilical/sérum maternel sont significativement plus bas que pour la fluoxétine.

Antonio Delmas 05/03
Hendrick V, et al. Am J Psychiatry 2003;160:993-6.

 

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